4 Vérités sur la Spiritualité qui vont bouleverser vos certitudes (Épisode 2)

Vous est-il déjà arrivé, même au cœur d'une vie bien remplie, de ressentir un vide subtil ? Un sentiment persistant que malgré une carrière réussie, une famille aimante et une vie sociale active, il reste une sorte de "goût d'insatisfaction". Ce n'est pas que la vie soit ratée, mais quelque chose d'essentiel semble manquer, une aspiration profonde qui n'est pas comblée par les buts matériels habituels.

C'est souvent de cette nostalgie intérieure que naît une quête spirituelle. Mais loin des dogmes et des clichés, cette voie propose des perspectives radicalement différentes de nos idées reçues. Elle nous invite à déconstruire ce que nous pensions savoir pour toucher une compréhension plus directe de nous-mêmes et du monde.

Dans cet article, nous explorons quatre des idées les plus surprenantes et contre-intuitives tirées de l’enseignement spirituel contemporain de Selim Aïssel. Préparez-vous à remettre en question votre approche de la connaissance, de votre identité et du sens même de votre cheminement.

Dans notre société, tout semble nous pousser à choisir un camp : celui des croyants ou celui des sceptiques. Pourtant, sur le chemin spirituel, ces deux positions sont considérées comme relevant de la même "immaturité". Que l'on croie ou que l'on ne croie pas, ces postures sont souvent adoptées sans véritable savoir intérieur. Elles sont le fruit de notre éducation, de l'influence de nos parents, de notre milieu social ou des rencontres qui nous ont marqués. On peut devenir croyant après avoir été inspiré par quelqu'un, ou décider d'être incroyant après avoir été convaincu par un argumentaire.

Cette idée nous invite à dépasser le simple fait de "croire" ou de "ne pas croire" pour entrer dans une démarche de vérification personnelle. Il ne s'agit pas d'une adhésion aveugle à un dogme, qu'il soit religieux ou athée, mais d'une quête de connaissance directe. Cet appel n'est pas destiné à ceux qui trouvent du réconfort dans les certitudes toutes faites ; il s'adresse spécifiquement aux « esprits épris de liberté » qui préfèrent le défi de la découverte à la sécurité d'une opinion héritée.

Croyance et incroyance relèvent de la même immaturité ou du même manque d’approfondissement du sens de la vie et de sa vie.

L'adage inscrit sur le temple de Delphes en Grèce, "Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les Dieux", est universellement connu. On pourrait penser que c'est là le point de départ de toute quête intérieure. Or, l'idée stupéfiante est que la véritable première étape n'est pas de se connaître, mais "d'apprendre à apprendre à se connaître". Pourquoi ? Et bien parce que nous vivons tous dans l'illusion que nous nous connaissons déjà ! Nous avons un nom, un visage que nous reconnaissons dans le miroir, et bien des souvenirs de notre vie, des parents, un métier, des amis. Le véritable premier pas consiste à admettre humblement notre ignorance sur notre propre nature. Nous ne sommes pas ce que nous pensons de nous ou ce que les autres pensent de nous !

Cette perspective est incroyablement puissante, surtout à notre époque « où chacun croit savoir, chacun a son intelligence et croit qu'il peut réinventer le monde à chaque instant ». Admettre son ignorance devient un acte d'humilité qui nous libère de la pression de devoir déjà tout savoir. Au lieu d'être un expert de notre propre vie, nous sommes invités à en redevenir l'élève. C'est cette posture d'apprenti qui ouvre la porte à une véritable découverte, car si cet apprentissage initial n'a pas lieu, aucune avancée réelle n'est possible vers soi-même.

La première étape n'est donc pas de se connaître soi-même, mais de réaliser qu’il s’agit d’apprendre à apprendre à se connaître. Ce n’est pas pour rien que l’ouvrage certainement le plus célèbre du Maître Idries Shah (Grand Ami de Selim Aïssel) se nomme « Apprendre à apprendre ».

Si cet apprentissage n'a pas lieu, rien n'est véritablement possible.

Notre époque est dominée par le désir de posséder et de consommer. Nous sommes habitués à obtenir ce que nous voulons, quand nous le voulons. Si un produit n'est pas disponible ou si la livraison est retardée, la frustration et le mécontentement montent rapidement. Beaucoup de gens abordent la connaissance spirituelle avec cette même mentalité de consommateur : ils attendent des résultats immédiats, des expériences transcendantales "livrées" rapidement, et se découragent si rien ne se passe.

La réalité du chemin spirituel est à l'opposé de cette attitude. La connaissance intérieure n'est pas un dû ou un bien que l'on peut acheter. C'est une récompense qui se gagne par l'effort personnel, le temps et un travail intérieur quotidiennement renouvelé. Cette perspective redonne toute sa valeur et sa dignité au processus. Rien n'est donné gratuitement, mais tout ce qui est acquis par ses propres efforts possède une valeur inestimable. On comprend qu’à notre époque si superficielle et si tournée vers l’extérieur, la recherche spirituelle ne concerne que peu de personnes.

Sur un chemin spirituel, rien n'est donné qui ne soit mérité. On ne peut prétendre à rien d'autre que ce que l'on a gagné à la sueur de son front.