Brice Morot - Rédacteur

Chers lecteurs,

Je vous souhaite la bienvenue sur notre magazine en ligne qui traite de la connaissance de soi et des autres,

de la recherche dun meilleur équilibre et dune plus grande harmonie dans tous les aspects de la vie,

mais également de la recherche ultime : la quête de son propre esprit et de celui des Mondes.

A l’âge de 19 ans, lorsque j’ai commencé ma vie d’adulte – en m’éloignant du cocon familial –

j’imaginais me connaître, connaître mes parents, mes amis et j’étais déjà riche d’idées bien arrêtées

dans de nombreux domaines.

Aujourd’hui, 35 ans plus tard… lorsque je repense au jeune Brice, je me dis avec affection :

« il ne savait pas à quel point il ne savait pas », il était surtout riche de tant d'ignorance… ...

J’appelle cela l’état de « pré-apprenti », c’est l’état de celui qui ne sait pas qu’il ne sait pas...

Il ne sait même pas qu'il y aurait possiblement des choses à savoir ... ...

Ainsi l'apprenti se distingue du pré-apprenti en se plaçant dans des conditions où il peut apprendre de ceux

qui le devancent. Il met le pied sur la première marche qui permet le changement : "apprendre à apprendre..."

Le niveau de pré-apprenti (qui regroupe tous ceux qui ne se sont pas mis en situation d'apprendre) ne sait pas qu’il y a de merveilleuses connaissances à découvrir à propos de soi, des autres, et du monde,

voire même au-delà de ce monde tangible, car il est aveuglé par ses conditionnements sociaux et éducatifs,

cette image pour laquelle il se prend.

Savez-vous que le mot "personnalité" vient de "persona" qui en latin signifie "masque"...

J’étais donc un pré-apprenti de la vie et, à l’opposé de la proposition de Socrate

« Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux », je ne savais rien à propos de tout…

C’est 10 ans après le début de cette recherche tant extérieure qu’intérieure,

10 ans à dégrossir l’ignorance de mes jeunes années, de mon époque, de ma culture et celle de mes éducateurs,

que j’ai pu enfin reconnaître que « le plus sage est finalement celui qui sait qu’il ne sait rien ».

J’ai également compris qu’avoir un cerveau agité rempli d’informations inutiles pour ma vie immédiate,

que laisser libre cours à des émotions négatives et destructrices qui me polluent et polluent mes proches,

ou que vivre dans un corps parfois endormi et paresseux et d’autres fois, agité voire excité,

n’avait rien à voir avec l’idée de vivre "au meilleur niveau de sa vie".

D'ailleurs... quelle drôle d'idée que celle-là :

"et si je me donnais les moyens avec ce que je suis là aujourd'hui, de progresser avec courage, patience et persévérance vers le plus haut niveau de ma vie ???"

"Mais je ne sais pas quel est ce niveau..."

Oui c'est vrai ! C'est comme en montagne lorsqu'on marche vers le sommet, il est absolument impossible d'imaginer ce que je pourrais voir ou être une fois tout en haut ... ... C'est pareil pour un nouvel emploi, lors d'un mariage, lors de la naissance d'un enfant, je ne sais jamais rien de ce qui m'attend en réalité... ...

Mais si je ne pose pas un but élevé, un but supérieur à ce que je suis aujourd'hui, que puis-je espérer atteindre ???

Mais si je n'ai pas de carte, pas de plan, et encore moins les outils adaptés, que vais-je atteindre ???

C’est au cours des deux dernières années de cette recherche que j’ai compris qu’au-delà du pays 

et de la culture dans laquelle on naît, au-delà de la religion que nos parents nous ont parfois transmise, au-delà de l’ésotérisme souvent dépassé, au-delà d’un "nouvel âge" si prospère en chemins de traverse, il existait quelques très rares Etres dans le monde qui étaient en « Etat de Connaissance ».

Connaissance d’eux-mêmes telle que Socrate la concevait et la vivait, connaissance du monde

et de sa raison d’être, et connaissance des mondes au-delà et de l’immensité de la Vie.

En découvrant cela, en comprenant cela, j’ai su immédiatement que je devais dès lors me consacrer à trouver un tel Homme ; car comme je le disais à cette époque :

« si la vie est un jeu, alors je souhaite en connaitre les règles ».

Au bout de 29 années d’ignorance complète, dont une décennie à tenter d’en sortir, j’ai pu enfin rencontrer celui qui devint mon Ami et mon Maître - que j’ai reconnu instantanément - dès le premier regard partagé.

27 ans après, ma perception du monde et de la vie n’a plus rien de semblable à la première éducation

que j’ai reçue et pour laquelle j’éprouve une réelle reconnaissance.

Mes parents ont assurément fait de leur mieux avec ce qu'ils étaient, et autant enfant nous ne pouvons avoir conscience de cela - tellement égocentrés que nous sommes déjà - autant avec le recul je ne peux être que

très très reconnaissant à leur égard !

Ce qu'ils m'ont donné tels qu'ils étaient, m'a permis d'avoir la force, la confiance et le discernement nécessaire pour chercher, trouver et reconnaitre celui qui donnera tout son sens à ma vie.

Je sais aujourd’hui qu’il est possible d’être un homme ou une femme complètement engagés dans la société

et dans l’époque où l'on vit, en s’y comportant de préférence de façon bienveillante, constructive et aidante,

tout en se consacrant pleinement à la réalisation, la libération et l’éveil intérieur.

Cela implique nécessairement un engagement physique, émotionnel et intellectuel, mais aussi l’harmonisation

en soi de ces 3 grandes qualités de notre esprit que sont la bonté, la beauté et la vérité.

Aujourd’hui, à l’occasion du lancement de la nouvelle version de Spiritual Magazine,

je n’ai qu’un seul but : mettre à disposition, - de ceux qui partagent la même aspiration -, des articles, des livres, des vidéos, des chansons, des citations ... ... bref « des outils » qui leur permettront de clarifier leur esprit et,

je l'espère, soulager leur cœur.

Mais aussi bien sur, affermir leur volonté de se connaître eux-mêmes, de comprendre cet univers puis de vivre

en harmonie avec leurs proches et la société.

Au début de cette quête, je pensais souvent « je ne crois rien d’emblée, je veux tout vérifier par moi-même », longtemps après j’ai découvert à travers l’enseignement de G.I. Gurdjieff et de son grand élève Ouspensky le terme « chercheur de vérité ».

Tel que je le vis aujourd’hui, être un « chercheur de vérité » c’est à la fois ne pas se contenter des « vérités » communément admises ou imposées par la société ou l’éducation, mais en particulier, dans le domaine ésotérique et soi-disant spirituel, de ne rien considérer comme vrai...

Donc de relativiser l’intégralité́ de tout ce dont je prends connaissance.

Il est vrai que certains aspects de l’aventure humaine ne se révèlent qu’au moment de l’éveil intérieur… alors en attendant, plutôt que croire sans savoir, apprenons à tout prendre comme hypothèse.

Sur notre site, chaque lecteur est bienvenu et peut se sentir libre d’être en accord ou pas,

d’avoir une vision similaire ou différente car ici, il ne rencontrera pas la vérité !

La vérité se révèle à l’intérieur de soi et en nul autre endroit !

Cela dit, pour arriver au stade où la vérité essentielle d’un être se révèle à lui de l’intérieur, il aura fallu qu’il apprenne, réfléchisse, comprenne, agisse, ressente et surtout transforme en lui tant d’obstacles, conditionnements et prisons intérieures, que certains appellent ce long processus : Le Chemin…

                                                                                  Brice Morot – 14 Juillet 2025

A PROPOS

La vérité se révèle à l’intérieur de soi et en nul autre endroit, et elle ne peut-être que le résultat d’un très long processus que certains appellent le Chemin… - B.M. Juin 2025