Tu n’as pas encore compris ton problème.
Tu n’as pas encore identifié le vrai souci. On parle ici de quelque chose de nature supérieure. J’amène toujours les choses sur le terrain des faits, que l’on peut justifier de mille façons différentes, où tout le monde a toujours raison. Oui, chacun a toujours raison pour lui-même, c’est ça. Et chacun veut imposer sa raison aux autres. Voilà à peu près comment ça fonctionne.
Mais il faut s’élever au-dessus de ça. Qu’est-ce que je veux réellement ? Par exemple, je veux la paix en moi. Ou alors, je veux vraiment quelque chose de supérieur, comme être en amitié avec les autres, ou ressentir de l’enthousiasme à travailler ensemble. Ramdane pourrait dire : « Je veux être un enthousiasme utile pour quelque chose. » Peu importe, chacun a ses propres idées. Une fois qu’on sait ce qu’on veut, il faut décider des lignes à suivre, c’est tout.
Tout ce qu’on dit ici, c’est simplement pour faire résonner quelque chose de supérieur. Ce n’est pas pour régler les problèmes à la place des autres. Chacun règle ses problèmes en soi, tu comprends ?
Prends l’exemple de « l’autre bébé » et ce qu’elle nous raconte : son problème a été réglé du jour au lendemain, quand elle a vue cette image. Oui, chacun vit les choses comme il peut, mais le plus important, c’est de comprendre un autre principe.
Ce principe agit beaucoup plus loin : il s’agit d’arrêter de projeter dans le présent et le futur les conséquences de ton passé. Libère-toi de ton passé, c’est ça que ça veut dire ! Ça peut arriver d’un coup, parce qu’on a trop souffert, et à un moment, ça suffit, on trouve une solution, ou bien notre subconscient en trouve une. Mais l’idée, c’est de le faire avant que la souffrance ne soit trop grande. Le principe, c’est la liberté par rapport à ton passé, sinon il continuera de te faire souffrir, et de faire souffrir les autres.
Je t’explique le principe, et maintenant il faut essayer de l’appliquer dans les faits. Par exemple, on va te dire que tu as l’habitude de parler ou d’agir d’une certaine façon : c’est ton passé qui te fait agir ainsi. Change ça, et à ce moment-là, tu introduis en toi le processus de libération. Quelqu’un qui fait ça change tout en lui, règle tous les problèmes de l’enfance et se libère du karma. Vous me suivez ? C’est le processus qui importe. Chez elle, ça s’est passé comme ça ; chez quelqu’un d’autre, ça peut être différent, peu importe, c’est le principe qui compte.
Sur ce chemin, si on applique mes propositions d’exercices ou d’attitudes, ça va mille fois plus vite. Pourquoi ? Parce qu’à force de l’appliquer, soudain, tu es libéré – et pas seulement du problème que tu avais avec telle personne ou telle chose, mais de tout ce qui ressemble à ce problème, définitivement. Tu comprends ce que je veux dire ?
Alors, comment faire dans ce cas-là ? On ne peut rien dire, puisque vous ne voulez pas régler le problème de fond, qui est la décision commune des attitudes que vous avez l’un envers l’autre. Vous ne voulez pas régler ça, donc il y aura toujours un problème aujourd’hui, un autre demain, et encore un autre après-demain. Ça continuera. C’est ce que j’appelle vos histoires, auxquelles vous croyez. Vous croyez à vos histoires, et vous ne les régulez pas. On ne les règle que si on décide d’une attitude réciproque, c’est tout.
Tu peux demander : « Qu’est-ce que j’aurais dû faire ? » Je ne sais pas ce que tu aurais dû faire. Elle peut aussi se demander : « Qu’est-ce que j’aurais dû faire ? » Je ne sais pas non plus. Parce que ce n’est pas dans le « faire » que ça se passe, c’est à un méta-niveau, là où on décide d’une attitude de qualité, point final.
Vous comprenez ?
Auditeur : « Ce que je veux exprimer, c’est qu’il faut une sacrée force pour faire ça, pour décider d’une attitude. Je sais que, dans certaines situations, je me suis fixé des lignes, et j’ai vu à quel point il était difficile de les tenir. »
S.A. : Il y a deux choses qui comptent : la maturité (plus tu l’as, plus c’est facile), et la quantité de névroses que tu as (plus tu en as, plus c’est difficile). Rien n’est évident. Vous êtes des êtres humains, prisonniers de votre karma, de votre éducation, de votre histoire. Ce n’est pas rien.
C’est pour ça qu’on n’attend pas que tu changes du jour au lendemain, juste parce que tu crois avoir compris quelque chose ou pris une décision. Ça ne se passe pas comme ça.
Il y a des principes de base : tant que tu penses être une victime, c’est foutu ; tant que tu fais des reproches aux autres, c’est foutu ; tant que tu te plains de quelqu’un, c’est foutu. Parce que tu n’es plus le bébé qu’on a peut-être rejeté, ni l’enfant traumatisé. Aujourd’hui, tu es un adulte capable d’être totalement responsable.
Quand tu comprends ça, tu arrêtes d’accuser les autres, de faire des reproches, de te plaindre. Et là, il y a une chance pour que ça aille plus vite. Tu es obligé d’assumer entièrement, non pas ta vie extérieure (qui peut dépendre des autres), mais ta vie intérieure. C’est la base. Et ça ne peut être basé sur des choses tordues, mais seulement sur la vérité.
Les grandes valeurs nous disent : « Ce que tu te dois à toi-même, c’est la vérité. » « Ce que tu dois aux autres, c’est la bonté. » Si tu ne te donnes pas la vérité à toi-même – et c’est un long chemin – tu ne peux pas te libérer ! Si tu n’es pas bon avec les autres, tu ne peux pas te libérer non plus. Il faut le comprendre, c’est vraiment comme ça. Dans toutes les attitudes envers les autres et envers toi-même, ce sont les grandes valeurs qui comptent. Ce ne sont pas des trucs abstraits. Si tu veux t’éveiller, te réaliser, trouver la paix ou simplement vivre en harmonie, il faut être sincère envers toi-même. Tu es obligé de remettre en cause toutes tes vérités, tes opinions, tes justifications.
Avec les autres, il n’y a pas d’autre solution que la bonté. Ça ne marche pas autrement. Beaucoup de gens disent : « Moi, j’assume ma vie », mais ce n’est pas vrai. Quelqu’un qui assume, c’est quelqu’un qui remet constamment en cause ses certitudes, ses justifications, et qui est constamment bon avec les autres. C’est comme ça qu’on assume !
Le reste, ce n’est pas assumer…
Par exemple, si Ramdane disait : « Moi j’assume mon truc, donc je me barre parce qu’ils m’énervent », tu appelles ça assumer ?
Non, c’est juste démissionner. Les valeurs, il faut d’abord les comprendre : la vérité envers soi, la bonté envers les autres, et la construction de quelque chose de beau. La beauté aussi, la volonté, celle qui te donne la discipline intérieure et te permet de faire de bonnes choses à l’extérieur. Si tu quittes ta responsabilité, tu fais quoi de bien en quittant ta fonction ???
Tu comprends ? Tout est lié. J’espère que tu comprends les liens entre toutes ces choses.
Selim Aïssel
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